Mais le principal, c'est que Versailles et Paris sont à touche-touche ou presque. Déjà Voltaire passait ses vacances chez Catherine II. Le rapprochement s'est amplifié après-guerre, Versailles et Paris fusionnant pour donner Saint-Germain-des-prés : on se montre au Flore (le déjeuner du roi Sartre), on danse dans les caves (les nouveaux bals), on tisse ses alliances et l'on parle gros sous rue Sébastien-Botin, au siège des éditions Gallimard. On a même, à deux pas de là, la maison de retraite des réseauteurs-qui-savent-s'exposer : L'Académie française (since 1635), avec costards bien pavoisants et esprit club on ne peut plus affirmé. Facebook avant l'heure.
Mais ailleurs dans le monde, les souverains sont restés en ville, les bourgeois ne se sont pas pris pour des gentilshommes, les universités ont pris une importance considérable (plus de bouquins à Harvard qu'à la BNF), les églises ont continué d'attirer des gens brillants. Certes, faire profession de penseur, dans ces contrées, est nettement moins marrant au plan sexuel.

Illustration : Réné Girard, de l'Académie française, docteur honoris causa des universités d’Amsterdam, Anvers, Baltimore, Londres, Montréal, Padoue et Saint-Andrews. Au second plan : un garde républicain.
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